dimanche 4 août 2013

Web : The Next Big Thing





J'ai participé il y'a peu de temps à une conférence intéressante et inspirante
portant sur ... des idées (pour être sommaire), idées qui pourraient être mise en oeuvre pour "inventer" le futur, ou plutôt créer des moyens pour l'Afrique en particulier (Et le monde en Général) d'être bien et évoluer avec son temps.


La Question ...

Ceci n'est pas un compte rendu de cette conférence, plutôt un arrêt sur une question posée
par l'un des intervenant: Quel est le prochain gros boom du web ?
Bon, certainement pas exactement en ces termes, mais en gros, qu'elle est la prochaine compagnie,
technologie et/ou innovation qui va secouer le monde du web.

Bien évidement l'Exposant a répondu que s'il le savait, il serait certainement très riche.
Je choisis de m'y attarder parce que c'est une question que je m'étais déjà posé, des ébauches de réponses
se chamboulaient dans ma tête, mais pour être honnête, j'avais la flemme de tout mettre en écrit.

What is the next web big thing ? (Pardonnez l’anglicisme) Est ce seulement prédictible ?
Pour essayer de se projeter, il convient tout d’abord de faire une revue de ci qui a déjà été fait jusqu'à
présent dans ce domaine.

Remontons le temps.....

Faisons un petit récapitulatif chronologique du web et des différents chemins empruntés.

[1990]: Mr Tim Berner Lee, alors membre du CERN ( Organisation européenne pour la recherche nucléaire ) crèe le World Wide Web (Merci TIM) que nous appelons de nos jours tout simplement web.
Ça va vous faire un air de déjà entendu mais ....à l'époque les pages sont assez statique. Le web est purement à but de consultation, c'était d'ailleurs l'idée de base, le partage de ressources sur un système distribué.
Les innovations qui suivront permettront de donner à cette version pionnière le nom de web 1.0. (Innovation ? Il s'agit en fait d'un rétro nommage après la vulgarisation du terme Web 2.0)

[2004]: O'Reilly Média (Editeur d'ouvrage Informatique éponyme de Tim O'reilly) par l'entremise de Dale Dougherty promeut le terme Web 2.0. Le partage des données c'est bien, la possibilité d’interagir sur celles ci c'est encore mieux. Mise à part l'ergonomie, les technologies comme la syndication de contenus (RSS, Atom, etc ..) ou l'ouverture à de nouveaux types de terminaux, les idée maîtresses derrière le web 2.0 sont la simplification des moyens de partage des données, et l'interopérabilité sur celles ci. Simplement dit, donner aux utilisateurs pas forcément nantis en connaissance de l'hypertexte (HTML, XML, etc ..) des moyens de partager de l'information, mais également permettre l'interactivité, des échanges sur l'information partagée. L'apogée de la manifestation de cette interopérabilité semble (je dis bien, Semble) être les réseaux sociaux, qui de jour en jour offrent plus de possibilités et de flexibilité.

Ah ouais, j'ai oublié de mentionner quelque chose. Après son idée première de partage de ressources sur un système distribué, Tim (Le premier, Berner Lee, pas O'Reilly, no offense, T.O.) voit les choses plus en grand.  Au travers de son W3C (World Wide Web Consortium) Il imagine un web emprunt de sens, le fameux [Roulement de tambour...] web sémantique (Les fans de titre "accrocheur" parlent déjà de Web 3.0). Vous en avez déjà certainement entendu parler, que ce soit le cas ou non essayons un peu de démystifier ce terme. En gros, il s'agit de faire du web une base de données géante. Simple. Oui je sais, trop simple même. Mais il s'agit bel et bien de cela. Exemple, j'ai envie de connaître la température du noyau de Titan (une des "Lunes" [Bon, disons satellite pour rester général] de Saturne), pour peu que quelqu'un sur le web l'ait partagé sous un format adéquat, je devrais pouvoir retrouver cette information en passant par une requête ...... adéquate. (Format adéquat ? On y arrive !!)

Problème ?

Oui. Comme presque toujours dans le domaine, Hétérogénéité.
Tim et son W3C en connait un rayon sur l'hétérogénéité des plateformes et le casse tête implicite qui va avec. Au départ, le Www embryonnaire n'était fonctionnel que sur des machines NeXT. Il a donc fallu définir des protocoles/langages qui font aujourd'hui office de normes (de facto ? pour certains, comme JavaScript) dans le monde du web. On peut citer par exemple le fameux protocole HTTP, qui est en quelque sorte le protocole socle du web (En passant il n'est pas utilisé que pour le web, mais ça, c'est un autre sujet). Dans le même ordre d'idée donc, le web sémantique est décoré d'un certain nombre d'outils et protocoles (RDF,OWL , SWRL, etc ... ) Mais seulement voila, la moutarde tarde à prendre. Il est question de transcrire (ou plutôt, décrire) les ressources déjà existentes dans ces formats, déjà que les nouveaux sites web ne s'en soucient toujours pas, alors penser à le faire pour les anciens ...... Sans être impossible, disons que ça prend du temps.

On tient notre bête !

Hein ? Où ca ? J'ai manqué quelque chose ? ... Non, tout d'abord récapitulons pour mettre les choses au clair :

Web 1 :
Partage de ressources sur un système distribué
Limite : Peu d'interaction

Web 2:
Aspect collaboratif sur les ressources
Augmentation de sources d'information
Centré utilisateur
Limite : Disparité de l'information

Next Web : (3 ou 4 ? 3 et 4 ? Allez savoir)
Donner du sens aux données.

Mais pour que cela soit possible, il s'agit en fait de mettre sur pied des outils qui pourront exploiter les données du web telles quelles, sans attendre l’arrimage au nouveau protocole de Web 3.0.
Des outils qui permettrons, avec on sans RDF ou SRWL, de trouver des informations cadrant avec l'utilisateur, ayant du sens pour lui. Mais pas seulement, des outils capables même de prédire ce dont il pourrait avoir besoin en se basant sur l'analyse des ses interactions (issue du Web 2.0 :-) ). Ça ne relève aucunement de la science fiction, le secteur d'activité le plus à même de servir dans cette optique est l'Intelligence Artificielle, au travers de notions comme le Machine Learning le, NLP ou encore le Data Mining .

Les secteurs où de tels outils peuvent être exploités sont nombreux :  L'information (Curation automatique de contenus selon les préférences des utilisateurs, le tracking de certains sujets d'actualités), la santé (Base de données médicales et prédiction sur la base de symptômes, prédiction également sur les prochaines épidémies et leur zones de propagations, etc ..), le e-commerce (forcement, avec la possibilité de trouver par exemple le magasin le plus proche et ayant le prix le plus abordable d'un produit spécifique, des propositions de cross selling plus efficiente, etc .. ) ,  la e-réputation (en permettant des analyses poussées de l'imprégnation d'une marque par exemple en se basant sur les interactions au sujet de celle ci dans les différents réseaux sociaux), etc .. On pourrait écrire un livre sur les voies que de tels outils pourraient ouvrir.

Des points sombres ?

Oui, certainement, je ne vais m'attarder que sur deux d'entre eux.

Leur mise en place est parfois assez ardus, mis à part la complexité de ces notions (qui est le moindre des obstacles), il y a les coups de mise en oeuvre. Pour mettre sur pied des algorithmes précis, il faut une puissance de calcul assez importante (L'article ne se veut pas trop technique, donc on va éviter de parler d'algorithme génétique ou d'apprentissage de réseau de neurones par exemple).

Et pour finir avec les points sombres, parlons de l'aspect vie privée. Personnellement ça ne me dérange pas beaucoup. Si on décide de mettre en ligne des informations, à mon avis, on sait qu'elles deviennent d'une certaine façon publiques. Faire des prédictions ou fournir du contenu taillé sur mesure pour un utilisateur c'est avant tout connaitre ce dernier, ses goûts, ses coup de gueule et de cœurs,  son entourage, pour certains cas ses antécédents médicaux, etc ...
Mais voila, comme beaucoup de chose dans le monde, ces informations peuvent être utilisé à bon ou à mauvais escient. Pour couper court vous êtes le propriétaire exclusif de vos informations, tant que vous ne les mettez pas en ligne. Et aussi ça ne sert à rien d'être paranoïaque, si vous ne dealez pas avec des informations confidentielles (ou confidentiellement douteuses :P), vous pouvez vivre tranquille sans trop sourciller. Dans le cas contraire, il existe bien des moyens pour ne divulguer que ce que vous souhaitez être divulgué, à moins bien sur qu'une de vos connaissances ait un avis différent (Aïe .. :-) )

Cette revue du web et de son potentiel touche donc à sa fin.

Que faut il retenir ? 

Résumons : Le web collaboratif à ouvert les portes à un flot impressionnant de données. Des données de tout type et de toute provenance, dans à peu près tout les secteurs de connaissance, avec des niveaux de pertinences variants. Il convient donc de mettre à profit ce flux de données en posant des voies d'irrigation et des filtres, pour pouvoir en dégager de la pertinence, de la précision. Pour cela, se basant sur les atouts de l’intelligence artificielle, les outils web d'aujourd'hui et demain devront être capable d’interpréter ses informations, de les analyser et d'en tirer du sens, si ce n'est des métriques pouvant apporter une aide à la décision ou tout simplement simplifier la vie, le but secret (de polichinelle :P) étant d'accéder à l'Intelligence Collective :-).

Je pense devoir m'arrêter la avant de commencer à me répéter.

et pour vous,
What is the web next big thing ?


Aj.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire