vendredi 27 décembre 2013

Le mode Spectateur.


                
                  De l'activité à la passivité, de nos jours la transition peut être vraiment aisée.
Je ne sais pas ce qu'il en était pour l'Homme des Cavernes mais notre quotidien trépident d'informations et allant aussi vite qu'un bataillon d’électrons en quête d'une surface de rebond, offre somme toute (paradoxalement ?) bien des moyens de sombrer dans l'inertie ou la distraction,  non seulement physique (sédentarité , le basique) mais aussi mentale.




Une attitude, baptisé ici « Mode Spectateur » est donc celle logiquement adoptée par certains. Néanmoins, cette dernière peut revêtir des caractéristiques apparemment antagonistes. Vous demandez à voir ? Allons-y :



La Passivité



Sujet No 1 : Le Passif. Il est sédentaire, amorphe, un peu paresseux sur les bords, avec des éclairs de conscience …. Ou pas.
Toujours bien informé sur ce qui se passe dans le monde, enfin, il se donne la peine de lire les titres.
Les exploits par ci par là des personnes de son entourage proche ou éloigné, ou tout simplement ayant la même tranche d’âge, ou pratiquant dans le même secteur d’activité, réveille en lui,  le temps d’un instant, ses vieux objectifs en attente.
Il est plutôt rêveur (il a le temps, il ne fait pas grand-chose après tout), un peu trop ou pas assez, mais ses rêves tendent à ne pas se réaliser, freinés par une volonté et/ou une persévérance aussi frêle que les poumons d’un nourrisson, ou tout simplement par une zone de confort un peu trop …. Confortable.
Un jour en appelle un autre, et si rien n’est fait, il passe sa jeunesse, sa vie dans ce mode, ces réalisations se limitant au commun, parfois contraint de se faire une fois que la société, professionnellement ou culturellement parlant le met dos au mur.
A coté de cet inerte maladif, se trouve un autre type de spectateur, paradoxalement un acteur de ce quotidien véloce, mais à la marge de sa propre vie.



La Suractivité …. Mal tournée




Notre second sujet est le sur-actif.
Il est … actif, sédentaire ou pas en fonction du domaine d’activité,
on lui a demandé de courir, alors il court.
Il fait mille et une choses à la fois, met un accent particulier sur la quantité, la productivité.
Les chiffres doivent être bon, les résultats. Il sait comment cette société fonctionne, il sait comment gravir les échelons, alors il s’y attèle.
Il s’informe un peu moins, mais suffisamment pour rester en course, il rêve beaucoup moins, il est selon lui occupé à réaliser plutôt.
Mais comme productivité sied plus aux automates qu’à l’esprit humain, il s’automatise, les faits et gestes deviennent routiniers, redondant, les objectifs lui font oublier les à côté, sa santé, ses amis, sa famille, son esprit.
L’absence de prise de recul amenuise sa créativité, son efficacité, sa qualité.
Des leviers qui font l’équilibre d’un Homme, il ne s’est appuyé que sur l’un d’entre eux, provoquant ainsi un déséquilibre trépident.
S’il continue dans cette forme de survie,  l’issue est soit une dépression, soit un Homme qui aura passé sa vie à bâtir quelque chose qu’il trouvera bien futile quand arriveront les derniers moments.


Acteur de sa Vie…                                         



Le temps n’attend pas, prenons notre temps. J

Ce qui précède atteste qu’il y au moins deux façons de se laisser distraire par le quotidien : être un consommateur compulsif, ou foncer tête baissée dans cette course effrénée. Il y a un temps pour toute chose, et la première chose qu’on devrait penser à bâtir est sa propre personne.
Il est important de souligner ces leviers,
ces points qui font les fondamentaux de nos principes, de ce que nous sommes.
Ces indicateurs, qui une fois tous passés au vert garantissent que l’on soit bel et bien en harmonie avec soit même et avec la Nature qui nous entoure.
Une fois ces indicateurs définis, il convient alors de jouer à les équilibrer,
de prendre ces risques dictés par nos voix intérieurs en ayant nos principes pour métrique et jauge,
tout en conscience, en éveil, en recul, car somme toute, tout spectateur est associé à un spectacle, une grande scène distrayante.


Restons donc …. En éveil.