lundi 8 décembre 2014

Le Cinema [Kmer ?] et moi ...






Un collègue, en citant un tel dont j'oublie le nom disait :
"Les premiers métiers qu'on apprend sont ceux de nos parents "


Tout comme moi, mon père menait une double vie.




Le jour il était, ...... disons en costard et dans un bureau climatisé. Il y avait des papiers, des stylos, des classeurs, des contrôles, des .....
Le soir, [et certains après midi], il se passionnait pour le cinéma. Il ne faisait pas que s'asseoir sur un fauteuil à râler après l’écran de télé (en fait ... il ne râlait pas), il regardait, analysait, se formait, écrivait des scénarios, réalisait des films.

Pour ceux n'ayant pas encore compris pourquoi je parle de lui au passé, y a ce lien que j'ai trouvé par hasard sur le net et faisant un compte rendu assez sobre de ce qu'il a fait

On range les mouchoirs  … :-/

C'est donc dans cet univers que j'ai grandi. Toujours très proche de la culture en général, et du cinéma en particulier, qui en est un vecteur de choix.
Le 7e art.
Dans les studios de montage ou sur les scènes de tournage, on apprenait sur le tas. Des tranches de vie qui te font avoir un regard différent. Devant un film tu ne regardes plus juste ces images, tu n’écoutes pas juste cette bande son, tu ne te laisses pas juste transporter [-ou pas-] par ce scénario. Tu vois plus loin, tu remarques des détails de forme, fondu, travelling, gros plan ... un peu trop de gros plan :-/, tu saisies mieux le fond, le style narratif. Tu arrives plus facilement à voir si la script-girl s'est planté :-) , etc …

Le cinéma, j'ai appris à l'aimer, sur toutes ses formes ou presque.

Mis à part le fait que les professions qui l'entourent sont belles et peu ennuyantes, c'est un outil de communication grandement efficace. Voir Racines a modifié la perception de beaucoup de jeunes, en les informant sur une époque qu'ils ne connaissaient que de nom : La traite négrière. Des séries comme Opération Mozart, Le Caméléon, ou encore Bugs ont suscité mon intérêt pour l'informatique par exemple. Oui. Mais aussi Beverly Hills a poussé des gamins de 7-8 ans à vouloir se bécoter.

Oui un outil, et comme tout outil efficace, une épée à double tranchant.

On veut faire passer un peuple pour foncièrement malveillant => le cinéma
On veut rendre une pratique moins tabou => le cinéma

Bref, tout le monde l'a compris. Les gens regardent des films pour se distraire. Et c'est en se distrayant qu'on peut enseigner [-ou plutôt implanter-] beaucoup de notions.



J'ai dit tout le monde ?
.
..
...

Je vis dans un pays ou il n'ya pas de salle de Cinéma.

 ……


[Ah ... Ca doit être le sous développement]

Rectificatif

Je vis dans un pays ou il n'y a plus de salle de Cinéma.

Le Cameroun, pays de l'Afrique Centrale, situé juste au dessus de l’Equateur, une superficie de 475 [...]

… On a fermé toutes nos salles de cinéma.

Je ne vais pas faire l'érudit, je ne sais pas pourquoi. Des rumeurs disent que le marché devenait moins fructueux à cause de la piraterie. Le fait est que ...  

… On a fermé toutes nos salles de cinéma.

Les centres culturels ce sont érigés en bouée de secours, et font quelques fois, de sporadiques projections. Quelque part ce n’est pas si gênant que ça. On a les « torrents ». On a de l'Internet illimité [bon, surtout des opérateurs avec beaucoup de sens de l’humour]. C'est peace. (Même si c’est bon, le Pop Corn. :-/, et ça nous manque … Le Pop Corn.)





Et pour le cinéma camerounais alors ?

Comme dit plus haut, en se servant du support audiovisuel, le cinéma c'est avant tout un message, une communication [-Comme tout art-].
C'est en quelque sorte le reflet d'une culture, ou le porte voix de ce qu'on souhaite présenter au monde.
Dans les films chinois il y a toujours de la baston. Les arts martiaux font partie de leur culture. Il ya très souvent ce mec un peu maladroit, avec un fort potentiel mais qui ne "démarre" pas forcément. Le mec s'entraine et devient subitement fort. Le dépassement de soi. En gros, ils se disent à eux même [-et aux autres qui veulent bien entendre-] : hey ! On ne s'améliore qu’en bossant et en étant déterminé.

Le cinéma Camerounais ....

Que dire de lui. Disons qu'il est .......... intéressant.
Surpris ?
Il est intéressant. Jeune. Imparfait certes. Mais je ne m'attarderai pas sur ses défauts ici (Car oui, il en a, et beaucoup). Les jeunes Camerounais s'en chargent déjà assez bien, au point de se mettre aux yeux du monde et de se moquer ouvertement d'un secteur qui devrait constituer une valeur (Le Hashtag « Dans Les Films 237 » par exemple)

Parenthèse
Je me demande, en prenant ces jeunes gens, chacun dans son domaine, et en les comparant aux standards internationaux, combien s'en tireraient à bon escient ? :-)
Parenthèse Close.


Bon avouons le, y a pleins de vérité dans ce hashtag …. Et il est même plutôt marrant.
Oui, l’autodérision ça peut être bien, c’est même une forme de [auto-]critique. Mais dans la Patrie de la Paix et du Travail (*rire étouffé*), la critique est plainte et généralement peu constructive.

J'ai juste envie de m’adresser à ces jeunes qui, malgré les conditions, essayent. Malgré le peu de soutien des institutions en charge et des personnes tierces, malgré la fermeture des salles de Popcorn cinéma, malgré l’hostilité du milieu, le manque d’occasion de faire ses preuves, les railleries, le volontariat imposé, la piraterie, la chaleur de Douala , le manque de reconnaissance, continuent de se lever chaque matin, et font ce métier avec passion.
J’ai envie de vous demander de continuer. [H, B, N]ollywood ne s’est pas fait en un jour. C’est à force de persévérance que vous allez vous améliorer, inspirer d’autres jeunes, faire rêver, nous procurer des fous rire, nous enseigner.
Vous faites un beau métier. Vous êtes des artistes. Ce sera normal de vous faire tirer dessus, recevoir des critiques. Parce que, contrairement aux boulots usuels où seuls nos collaborateurs directs savent quand on a merdé bavé, la moindre faute est vue par le plus grand nombre, vous êtes jugés pour chacune de vos prestations par les experts du milieu, mais aussi le spectateur lambda, qui peut comprendre beaucoup, un peu voir rien du tout aux implications derrière seulement 5 min de scène.
Mais vous avez également une responsabilité. Vous êtes le reflet de notre culture aux yeux des jeunes camerounais et du monde. Le monde se fera une idée du Cameroun à travers ce que vous dépeignez, les jeunes camerounais répéteront en chœur des répliques que vous aurez sorti, et consciemment (ou inconsciemment) s’inspireront de la manière de vivre qu’ils verront de vous. C’est une responsabilité. Il est important de toujours l'avoir à l’esprit. Comme les Lions Indomptables, chaque fois que vous prestez, vous représentez toute une nation.

Et Nous ? ….

J’espère que cette vie me donnera l’occasion d’appuyer ce secteur bien mieux qu’en achetant des CD dans les agences de voyage. Des initiatives comme Le cinéma au Prix d’une Bière sont à saluer (même si on ne devrait pas être obligé de descendre aussi bas ; la qualité est très souvent proportionnelle aux moyens mis en œuvre) Je pense que si chacun à son niveau fait un petit effort, les choses pourraient aller mieux.
J’ai eu le temps de constater que c’est une belle perte de temps que de crier après les institutions. L’exemple parle plus que les opinions.
Alors oui, pour le moment ce que je fais ce n’est pas grand-chose, à chaque fois que je vois un de ces jeunes (comme moi) obligé de lui-même faire la distribution de son produit, j’achète le CD ; [-Même si j’ai pas toujours le temps de regarder ….  Comme dirait AD, ne me jugez pas. -]. Si je vois un crowdfunding ou un appel à investissement, si je ne suis pas trop foiré, j’essaie de contribuer.
C’est bien maigre.
Je pense en faire plus plus-tard (si Le Big Boss le veut bien), mais au moins, ne pas croiser les bras aujourd’hui, c’est vraiment ce dont ce secteur a besoin. Donc, frère / sœur, moques toi sur les réseaux sociaux si tu veux, mais au moins, achète le CD.


En guise de fin, une question :
A l’heure du numérique et du tout [-virtuellement-] gratuit, Combien êtes-vous  sommes nous prêts à débourser pour vous nous procurer une œuvre culturelle d’un artiste que vous portez nous portons en haute estime ?


Aj.


Crédit Images :

1.       Ciné Lumineux

3.       Désert Urbain




jeudi 20 novembre 2014

Vieillir ... Mourir ...




Dans quelques jours j’aurais un an de plus.

(Vu les temps qui courent, vaut mieux parler au Conditionnel)
Et  je me souviens m’être dit et avoir eu à dire : C’est la première fois que je voudrais bien que le temps prenne son temps. En gros, je n’étais pas « pressé » de vieillir, ou du moins, marquer cet arrêt qui m’oblige à m’en rendre compte. Tout simplement parce que la route est encore trop longue entre le moi d'aujourd’hui, et ce que j’aurais espéré être à l’entame de mon quart de siècle.

Comme c’était absurde.

Pas juste parce que c’était une crainte infondée ;
je me suis rappelé d’une conversation sur la motivation.  Et j’étais le …. « Motivateur ». [Et  Non, ce n’est pas une blague]

Soit X, moi, et Y la personne.

Sans être Sous l’effet d’un stupéfiant, un moment j’ai dit :
X : La vie ne vaut rien, Rien ne vaut la Vie.
Y : ….. -___- …  C’est sensé me motiver. ?
X :  Oui ! Enfin … De prime à bord non, mais en relativisant Si.
Y : [ Et merde ..  C’est reparti pour un délire philosophique]. Oui, mais Encore ?
X : Ok… Imagine tu viens d’avoir ce diplôme ou ce poste qui te faisait tant rêver. T’as un AVC et tu tombes raide. Bah, c’est fini. Tout s’arrête.  Maintenant, t’as raté ton examen, ton entretien, un tel l’a eu et tout semble lui réussir. Il décède tragiquement le lendemain ou un mois après. A cet instant précis, qui a plus de marge que l’autre ?
Y : Ouais, mais ça tout le monde le sait, mais n’empêche. [Son exemple est plus déprimant que motivant  -_-‘ ]
X : Oui, je sais, ça peut sembler morbide, mais c’est pour montrer que le détachement c’est la source la plus saine de motivation.
Y : …. Ok. [Qu’est ce qu’il a fumé aujourd’hui ?]

…..

Pour tout vous dire, Je ne me rappelle plus très bien comment la conversation s’était terminée (et peut être je la déforme un peu),
Pour revenir au sujet, c’était absurde parce que je savais déjà quelle attitude adopter.
Mais bon, Quelque part l’une des principales raisons pour laquelle le monde va en c …. de travers est la grande différence qui existe entre la théorie et la pratique.


Il y a un peu plus d’un mois, les agents d’une entreprise de vidéo surveillance dont le nom m’échappe ont débarqué au bureau avec un immense sac de voyage rouge ; ils y fourraient leur matériel. C’était assez inédit quand même. Parmi eux j’ai reconnu un ancien collègue, et j’ai été reconnu par le plus jeune de l’équipe. Un petit un peu touche à tout avec un potentiel certain, dans le genre force de la nature à canaliser. Appelons le F. Je reste X.

F : Polytech ?
X : Ouais J. Toi aussi je suppose. Quel promo ? (Ah oui, je ne sais pas d’où ça vient, mais généralement quand des Pipos* se croisent pour la première fois, la première question est généralement : Quel Promo ?)
 F : 2013. Je savais. Je n’oublie jamais un visage.
X : AH Ok … C’est quoi ton nom ?
F : F ? Et toi ?
X : X,  x X.  2010. [Bond, James Bond]
F : 2010 ? O_o ? J’aurais pensé 2011 ou 2012.
X : *Sourire incertain* Bah non, 2010.  [Le genre de situation où tu ne sais pas si tu dois être flatté ou inquiet.]
Etc … etc ….
J’ai appris récemment que le petit F avait perdu la vie.

Point.
 Il avait des projets, c’est certain, comme nous tous. Ils étaient importants. Comme toujours. Ils avaient peut être le potentiel d’améliorer la vie de centaines, voir de milliers de personnes. Comme on le pense souvent. Mais tout s’est arrêté en un instant, sur cette route.
Les Projets ….
Il s’agit bien de ça ici. On peut avoir peur de vieillir pour de multiples raisons (Je suppose), mais généralement, c’est du à ces prévisions non réalisées.
« J’écrirais un livre avant mes 25 ans ! »
« Je ferai mon premier milliard à 30 ans max …. En Dollard s’il te plait. »
« A 28 ans je me vois bien chef d’entreprise, deux enfants, et mariée à Usher. »

Bref …..
Des projets….
[Je sais … ils sont généralement mieux formulés, les exemples plus haut sont limite insultants : D]
Seulement si à 29 ans, on est encore loin du Million …. De FCFA, on peut ne pas  être très pressé qu’arrive la trentaine et son hypothétique milliard.

La Peur …..
Il y a donc cette peur qui s’installe, d’arriver à l’échéance prévue sans réaliser ce projet, cette aspiration.
Mais voila, le temps, il ne gère personne. Il passe. Tu as donc 25 ans. T’as pas écrit ce livre. Qu’est ce que tu fais ?

La déprime ….
On déprime parce qu’on a en quelque sorte échouer ; « Ma vie est où ? » , comme certains diraient  . On s’en veut parce qu’on n’a pas fait ce qu’il faut.

C’EST LA PIRE DES REACTIONS POSSIBLES …

Rappelons juste quelques faits simples ….

Fait 1 : Vos projets ne sont importants que parce que vous êtes en Vie …

C’est aussi simple que ça. Relax, si ca ne marche pas (encore), ce n’est pas grave. Tu te dis que le « monde » attend ? C’est peut être vrai, mais il ne le sait pas. Comment je le sais ?
·         Bon, exemple : Si Larry et Sergey ne s’étaient pas rencontrés ou avaient eu des destins tragiques ou déprimants, on aurait sans doute pas eu Google. Wow …. Tu imagines une vie sans Google ? [Non ? Demande à tes parents ou tes grands parents si Google a changé leurs vies  J ]
·         Evariste Galois est mort à 20 ans. A cet âge il avait déjà fait des travaux impressionnant sur les Corps Commutatifs en Algèbre Général (euh, partez pas en courant, ca ne va par virer Hardcore Geek :-/). Imagines qu’il avait atteint ne serait ce que ses … disons 40 ans. Il aurait sans doute émis des théorèmes qui auraient servis jusqu’aujourd’hui. Mais ça on ne le sait pas. Et on vit très bien sans.

Fait 2 : Ces projets et aspirations, vous pouvez vous en passer

Non, je n’ai pas demandé de tout jeter à la poubelle, ne me lapidez pas encore :-/.
Mais comme Neo a su bien le souligner dans cet article , il y a une différence entre un désir et un besoin. Nos aspirations sont plus des désirs que des besoins. Comme Murielle dirait,  « Asseyons nous en cercle, et réfléchissons  » : Vous êtes né un jour, et vous n’aviez pas ce projet. Vous avez grandi, joué, pleuré, et même peut être été heureux sans cette aspiration. Pourquoi est ce tellement important maintenant, au point de vous faire plus de mal que de bien. ?
Lâchons prise :-), ce n’est qu’une destination de plus, et …

Fait 3 : Le chemin sera toujours plus important que la destination

Vu que le projet que vous avez aujourd’hui, ce n’est qu’en suivant un précédent que vous en avez eu l’idée, les amis que vous avez, vous n’avez certainement jamais prévu de les avoir, vous les avez croisé en chemin. Pareil pour l’amour en général, on ne le prévoit pas, ça arrive. Et très souvent ces choses ou personnes qu’on croise sur le chemin de l’atteinte d’un Objectif, deviennent plus importantes que l’Objectif lui-même.

Fait 4 : Le véritable échec c’est l’abandon

.. et trop s’auto blâmer en est une cause. Généralement l’abandon est précédé par ce type de question : « Suis-je vraiment à  la hauteur ? », «  Est-ce dans mes cordes ? ». Et ces questions elles-mêmes découlent du fait de se dire
 J’ai encore merdé, je n’ai pas fait si ou ça | j’ai encore procrastiné, un mois que ça dure | j’ai encore échoué cet exam, je suis maudit, non … juste nul.
L’auto blâme a prouvé son inefficacité, lançons nous des défis plutôt. Et ça faisons le tout les jours. Inutile d’accumuler. Tu as échoué 5 fois ? #Etp8koi ! Non, tu as échoué hier, et tu vas "passer" aujourd’hui.

Je pense que la crainte de mourir, bien qu’ayant les mêmes sources que la crainte de vieillir, peut également venir du fait (avis totalement subjectif) de ne pas être en paix avec soit même.
Et d’où vient cette paix intérieure ?
 Je pense qu’elle vient de ce qu’on fait, tous les jours. Généralement, ce qu’on prévoir de faire est bien (aussi relatif que bien puisse être). Si on y arrive, on est forcément en paix et donc forcément heureux.  En toute subjectivité, je pense que c’est un meilleur focus, que de ce prendre la tête avec ce qui n’a pas été fait, ou ce qu’on souhaite avoir ou être.
Qu’est ce que je vais (mieux ?) faire aujourd’hui ?

Je pense que ce courant d’idée (pas si nouveau), est plutôt simple et résout tous les « problèmes ».
[N’est ce pas c’est facile ?]
Non, personne n’a dit que ça le serait, tout comme personne ne t’avait dit d’être le plus rapide des spermatozoïdes … (Tu vois ? T’étais déjà un winner à l’époque ;-) .. )

Bien ravi d’en finir avec ce billet un peu trop personnel :-/ …

Aujourd’hui, je sais que je n’ai pas peur de vieillir, et je m'atèle à retrouver cette paix intérieure qui affranchit de la peur de mourir.


Aj





* Pipos : Personne ayant fréquenté à L’ ENSPY

Crédit Images :


jeudi 7 août 2014

Leaving Blogger ?

Douala , 4: 36 AM,

And I really think about leaving Blogger (Again).
But now it's more effective , because I've found a pretty tool that I want to test : Anchor CMS !

So, this could be the last Post via Blogger, but don't worry, the address will remain the same (Well .. I hope so :-/ )
And if I'm not too lazy, I'll tell you in details why I've opted for Anchor CMS.

See ya ....

4:40 AM ...

4 mins ? A new record ! (Yeah, A know, I quite short Post Indeed)


Aj

dimanche 2 février 2014

Généralistes & Spécialistes




Douala, 14h56 ….
Temps clément dans cette cité en général baigné dans un climat chaud et humide. Petite pause sur l’habituelle procrastination pour partager quelques constats sur l’esprit humain. Oui l’esprit humain, malgré le titre il ne sera pas question de médecin ici (peut être une autre fois.)


Nos réactions face à une action à effectuer, une notion à apprendre, notre gestion du quotidien varient d’une personne à une autre, mais comporte tout de même des similitudes pouvant être regroupées en grand groupe. La généralisation, tout en étant contre cette pratique, mes observations m’ont conduit à identifier deux grands modèles de … pensées, attitude ? Oui, attitude : Les généralistes et les spécialistes. Pour ne pas généraliser donc, je tiens à préciser qu’une personne ne sera pas forcément d’un groupe ou d’un autre, mais pourra avoir des traits de caractères la rattachant plus à un groupe qu’à l’autre, ou la maintenant quelque part au milieu (50 50).

Oui …. Mais Encore ?

Généralistes et spécialistes donc. Commençons par poser les bases, c'est-à-dire les éléments retenues pour caractériser nos grands groupes (Les métriques, dira t’on). Nos jauges (juges ?) seront donc la volonté, la créativité, la persévérance, l’ouverture d’esprit (aux autres domaines de compétence que le sien), la qualité des connaissances, la quantité de connaissances, la concentration.

En Général …



Les généralistes sont des touches à tout. Le monde les passionne, le fonctionnement des choses, les mécanismes, les concepts. Ils ont généralement un domaine d’expertise et patinent sur d’autres par curiosité, ou pour accomplir (du moins amorcer) une action précise. Ils ont donc des connaissances à peu près sur tout (ou presque), même si le fait de passer furtivement sur ces domaines autres font qu’ils n’ont pas souvent le temps d’aller en profondeur. Ce sont des créatifs en puissance, ils utilisent des notions relatives à un domaine A pour résoudre des problèmes ou innover dans un domaine B, la vue d’ensemble des process ou des structures leur est inné, complètement en adéquation avec leur modèle de pensée. Par contre ils se lassent vite, ce qui fait que coté persévérance ce n’est pas trop ça. Leur jauge de volonté varie au gré des nouveaux défis, mais est somme toute assez facile à vider. Trop souvent, ils prennent des initiatives sans aller jusqu’au bout.


Spécialiste …. Spécifique …



Nos chers spécialistes sont beaucoup moins nomades. Ils ont quelques domaines de connaissances, mais pour chacun d’entre eux, ils ont une expérience plutôt aboutie. Les domaines d’activités autres que les leurs les ennuient souvent, ils les perçoivent comme des pertes de temps ou des choses « pas faites pour eux ». Le spécialiste est passionné et méthodique, persévérant, téméraire, pugnace, capable d’enchaîner des mois de nuits blanches s’il le faut pour arriver à ses fins. Ils savent résoudre des problèmes, ils y arrivent presque toujours, mais le fait de n’avoir pour seules influences que leurs domaines d’activités peut ralentir l’obtention d’une solution, ou une innovation, mais cela peut être totalement transparent pour un observateur externe, tant leur volume de travail comble ce manque de curiosité.


Récapitulons …. et Croisons ….

En résumé donc :

Généraliste :
Volonté : chancelante
Persévérance : Médiocre
Créativité : Débordante
Ouverture d’Esprit : Extraordinaire
Connaissances : Très Importante et variée
Concentration : Limitée

Spécialiste :
Volonté : Stable
Persévérance : Incroyable
Créativité : Bornée
Ouverture d’Esprit : Calamiteuse
Connaissances : Relativement Importante et spécifique
Concentration : Excellente

C’est bien beau ….. Et alors ?

Avoir une idée de quelle coté penche la balance pour une personne peut être pertinent.
Déjà au plan personnel, cette dernière saura sur quel aspect elle devra s’attarder pour être plus complète. Par exemple, un généraliste sachant sa jauge de volonté limitée, va surfer d’activité en activité de manière intelligente, pour pouvoir garder sa persévérance intacte, tandis que notre spécialiste voudra bien prendre sur lui  d'explorer d’autres notions non liés à son activité permanente.
A part l’aspect personnel, il y a également le travail en équipe. Les généralistes seront par exemple plus pertinents en équipe de R&D, à l’amorce des projets, pour en définir les grandes lignes et résoudre les problèmes liés à la conception. Les spécialistes seront excellents pour la réalisation de bout en bout, pour maintenir un projet, une entreprise à flot, relativement aux objectifs fixés.


Terminons par donner quelques exemples (bien subjectifs) de spécialistes et généralistes à (plus ou moins) succès :

Spécialistes : Bill Gates, Mark Zuckerberg, Alan Turing, Mozart.
Généralistes : Richard Branson, Elon Musk, Leonard de Vinci.

16h03 …..

Alors, de quelque coté pensez vous être ?




Sources Images:
http://www.boris-martin.com/A-propos-Contact 
http://www.brightwave.co.uk/articles-and-latest-thinking/virtual-classrooms-the-return-of-the-live-event